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Tag : françois hollande , nicolas sarkozy
Malgré la fébrilité des dernières heures chez François Hollande et ses proches avec un resserrement des écarts, les derniers sondages de second tour ne se sont une nouvelle fois pas trompés. A 57 ans et après plus d'un an de campagne acharné, le député de Corrèze devient donc le nouveau président de la République française, le second appartenant à la gauche depuis François Mitterrand. Le candidat socialiste recueillle 51,67% des voix contre 48,33% pour Nicolas Sarkozy. La défaite est donc nette pour le président-sortant qui, jusqu'à la dernière minute, aura tenté de convaincre ses amis que la victoire était encore possible. Lui restait, en apparence, confiant mais depuis des semaines en coulisses, les dirigeants de l'UMP avaient intégré l'alternance.
C'est dans son bureau du Conseil général de la Corrèze que François Hollande a découvert en fin d'après-midi les premières estimations, en compagnie seulement de sa compagne Valérie Trierweiler, de son conseiller politique et plume Aquilino Morelle et du bras-droit de Manuel Valls, Christian Gravel, qui s'occupe des relations avec la presse. Pour ce moment historique où l'on découvre enfin l'issue de la bataille, François Hollande confiait récemment à ses amis qu'il voulait être très peu entouré.
Vers 19h30, l'équipe de François Hollande a laissé les caméras entrer dans son bureau où il finissait de rédiger sa déclaration. Une fois les coups de fil passés aux amis et dirigeants socialistes, le nouveau président a rejoint le centre de Tulle pour faire son premier discours devant des milliers de partisans qui le connaissent depuis si longtemps comme patron du département. Une petite scène avait été dressée place de la cathédrale. Plus de 600 journalistes, français et étrangers, l'ont écouté.
C'est dans son bureau du Conseil général de la Corrèze que François Hollande a découvert en fin d'après-midi les premières estimations, en compagnie seulement de sa compagne Valérie Trierweiler, de son conseiller politique et plume Aquilino Morelle et du bras-droit de Manuel Valls, Christian Gravel, qui s'occupe des relations avec la presse. Pour ce moment historique où l'on découvre enfin l'issue de la bataille, François Hollande confiait récemment à ses amis qu'il voulait être très peu entouré.
Vers 19h30, l'équipe de François Hollande a laissé les caméras entrer dans son bureau où il finissait de rédiger sa déclaration. Une fois les coups de fil passés aux amis et dirigeants socialistes, le nouveau président a rejoint le centre de Tulle pour faire son premier discours devant des milliers de partisans qui le connaissent depuis si longtemps comme patron du département. Une petite scène avait été dressée place de la cathédrale. Plus de 600 journalistes, français et étrangers, l'ont écouté.
Quelle droite après Sarkozy ?
Quant à Nicolas Sarkozy, il a assumé une défaite, la sienne mais aussi celle de son camp après une décennie de droite au pouvoir. Le candidat de l'UMP avait confié à ses troupes qu'il prendrait ses responsabilités en assumant personnellement un échec. Et c'est ce qu'il a fait. "Je porte toute la responsabilité de cette défaite, je ne suis pas un homme qui n'assume pas ses responsabilités", a-t-il déclaré. "François Hollande est président et doit être respecté", a ainsi affirmé Nicolas Sarkozy devant ses partisans.
Quant à Nicolas Sarkozy, il a assumé une défaite, la sienne mais aussi celle de son camp après une décennie de droite au pouvoir. Le candidat de l'UMP avait confié à ses troupes qu'il prendrait ses responsabilités en assumant personnellement un échec. Et c'est ce qu'il a fait. "Je porte toute la responsabilité de cette défaite, je ne suis pas un homme qui n'assume pas ses responsabilités", a-t-il déclaré. "François Hollande est président et doit être respecté", a ainsi affirmé Nicolas Sarkozy devant ses partisans.
Quant aux dirigeants de droite, ils se réuniront dès lundi à 15h au siège de l'UMP pour tirer les conséquences de la défaite et préparer la bataille suivante, celle des législatives de juin avec un Front national en embuscade.
En ce dimanche 6 mai, le pouvoir de droite est sanctionné par l'opinion en France, à l'image d'autres exécutifs qui ont payé en Europe le poids de la crise et de ses conséquences économiques et sociales. Mais c'est aussi un certain style de gouvernance que les Français ont semble-t-il voulu changer en votant François Hollande plutôt que Nicolas Sarkozy. Depuis plus de deux ans, le député de Corrèze avait senti dans la population un besoin de "normalité", d'où cette campagne autour du "candidat normal" qui avait fait jaser jusque chez ses amis socialistes pendant la primaire. Mais François Hollande s'est obstiné sur cette ligne, calmement, avec toujours l'humour dans un coin de la tête.
Et apparemment cette intuition s'est révélée payante, accompagnée d'une campagne sans fautes et de socialistes unis par un enjeu qui dépassait le jeu. Bénéficiant de la crise, du retrait de DSK et de l'antisarkozysme persistant, celui sur lequel personne n'aurait misé un euro il y a un an entre dans l'Histoire, dans les pas de son inspirateur, François Mitterrand. Une nouvelle page s'ouvre en France, et peut-être en Europe, avec un paysage politique qui sera, sans nul doute, transformé par cette campagne rude pour le pays.
En ce dimanche 6 mai, le pouvoir de droite est sanctionné par l'opinion en France, à l'image d'autres exécutifs qui ont payé en Europe le poids de la crise et de ses conséquences économiques et sociales. Mais c'est aussi un certain style de gouvernance que les Français ont semble-t-il voulu changer en votant François Hollande plutôt que Nicolas Sarkozy. Depuis plus de deux ans, le député de Corrèze avait senti dans la population un besoin de "normalité", d'où cette campagne autour du "candidat normal" qui avait fait jaser jusque chez ses amis socialistes pendant la primaire. Mais François Hollande s'est obstiné sur cette ligne, calmement, avec toujours l'humour dans un coin de la tête.
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