Le père d'un soldat tué en mars à Montauban par Mohamed Merah a porté plainte contre Nicolas Sarkozy et le directeur central du renseignement intérieur Bernard Squarcini pour "non-assistance à personne en danger". Le dossier doit être transmis au parquet de Paris.
4 jours après la mort du "tueur au scooter", l'enquête tente toujours de déterminer le degré d'implication de son frère dans les meurtres de Montauban et Toulouse. On a également appris qu'il y avait eu une femme dans la vie du tueur. Le point. © TF1/LCI
Le père d'un soldat tué en mars à Montauban par Mohamed Merah a porté plainte contre Nicolas Sarkozy et le directeur central du renseignement intérieur Bernard Squarcini, accusés de n'avoir pas empêché la mort de son fils, rapporte le parquet de Nîmes, confirmant une information du site duNouvel Observateur.
Albert Chennouf a déposé "une déclaration à la gendarmerie", visant la non-assistance à personne en danger contre Nicolas Sarkozy et Bernard Squarcini, qu'il tient responsables pour la mort de son fils. Le dossier doit être transmis au parquet de Paris. "Je n'ai pas fait l'ENA ni Sciences-Po mais je ne suis pas bête. Je pense que lorsqu'on va au Pakistan en faisant un crochet par Israël, ce ne peut être qu'avec la bénédiction des services français. L'hypothèse qu'on a éliminé Merah pour qu'il ne parle pas me paraît de plus en plus plausible. Je ne dis pas que les policiers du Raid ont mal fait leur travail. Mais la volonté politique était qu'il meure", estime-t-il.
L'avocat d'Albert Chennouf, Gilbert Collard, a confirmé que son client avait déposé plainte. Il "est en grand désespoir, il paie le prix du drame vécu", a-t-il estimé. Le caporal Abel Chennouf, 25 ans, dont la famille habite dans le Gard, avait été tué le 15 mars à Montauban, avec un camarade parachutiste. Un troisième soldat avait été blessé. Leur agresseur, Mohamed Merah, est mort une semaine plus tard à Toulouse sous les balles du Raid, après avoir tué un professeur et trois élèves d'une école juive de la ville de Haute-Garonne.
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