lundi 7 mai 2012

François Hollande élu: les réactions du monde numérique


Lexpansion.com a compilé dimanche soir, à chaud sur Twitter, quelques-unes des réactions des entrepreneurs et des spécialistes du secteur numérique. Morceaux choisis.

Les figures du secteur numérique twittaient dimanche soir leurs impressions à chaud sur l'élection de François Hollande.
Les figures du secteur numérique twittaient dimanche soir leurs impressions à chaud sur l'élection de François Hollande.
REUTERS/Charles Platiau
Le monde du numérique a réagi comme tout le monde hier, sur Twitter, à l'élection de François Hollande.
Eric Besson, ministre de l'Industrie chargé des questions numériques, a salué le nouveau Président et loué le quinquennat de Nicolas Sarkozy. "FH a gagné. Bonne chance à lui et donc à la France. Beau discours digne de NS. Le temps revalorisera vite son oeuvre."
Ceux qui ne font pas la fête
D'autres figures du secteur se montraient moins diplomates.Arnaud Dassier, candidat du Modem aux législatives et entrepreneur internet, jugeait sévèrement les discours des deux candidats : "Sarkozy en fait trop là. Le danseur de salsa veut nous faire croire qu'il a des convictions éternelles. On n'y croit plus" et "Le discours de Hollande est tellement creux que les gens ne savent pas quand applaudir." Quand certains faisaient carrément part de leur déception. "La France retombe dans le socialisme aujourd'hui, je suis très triste pour mon pays. Je veux Christine Lagarde comme présidente en 2017", déplorait Loïc Le MeurOuriel Ohayon, confondateur de Appsfire, recommandait pour la soirée de télécharger l'application iOS "Surviving Depression".
Moins virulent, Pierre Chappaz (eBuzzing) se contentait d'un " Les Hollandais vont s'envoyer en l'air ce soir ... bonne fête, ensuite il faudra bien revenir sur terre!".
Bruno Walther, créateur d'une société spécialisée dans le big data et le marketing, s'irritait quant lui de l'absurdité de la loi interdisant de donner officiellement les résultats avant 20 heures, alors que sur Twitter les estimations fleurissaient déjà depuis plusieurs heures. "Si la TV avait une culture un peu plus hackers ils éviteraient le ridicule", écrivait-il.
"Dernier feu de cheminée avant que Hollande ne me taxe mon briquet"
On trouvait également pas mal d'humour et d'ironie, hier soir, sur Twitter. Un ton classique, sur ce réseau social. "Le CNNum aurait peut-être préféré un accordéon électrique", lançait François Momboisse, président de la Fevad et vice président du Conseil national du numérique (CNNum), en référence à la musique qui a clôt le discours de François Hollande, à Tulle. Rémi Mathis, président de Wikimedia France, ne perdait pas le nord : "Vous êtes à Solférino, Bastille, Concorde (hum...), Mutualité (ah, ah) : pensez à documenter ce gd soir pour Wikipédia". Marc Simoncini(Meetic, Jaina Capital), rebondissait lui aussi sur l'actualité pour la raccrocher à sa nouvelle société de vente de lunettes en ligne, Sensee : "Avec vous, président de la République, les Français paieront-ils enfin leurs lunettes deux fois moins chères ?".
Un des leviers comiques les plus prisés concernait la taxe sur les riches voulue par le nouveau président. "Mail reçu à 20h31 => 'Déclarez vos revenus sur http://impots.gouv.fr'. Ils auraient pu attendre un peu quand même ;-)", ricanait la web entrepreneuseMathilde le Rouzic."Dernier feu de cheminée avant que FH ne me taxe mon briquet ;-)", reprenait Jean-David Chamboredon, directeur du fonds d'investissement dans le numérique ISAI.
Hadopi, télécoms... : à quoi ressemblera l'après Nicolas Sarkozy
Sur Twitter hier soir, il y avait aussi ceux qui réagissaient en tirant, plus ou moins sérieusement, les conséquences de l'élection de François Hollande pour le numérique. "Oh-oh, sans Sarkozy pour le civiliser, l'internet va aller en enfer", raillait Jeff Jarvis, un blogueur américain. "Enfin, on est content. On va avoir du très haut débit en 2025 à la place de 2042", rappelait Jean-Michel Planche, le président de Witbe."Le changement ce serait un président qui redonne un véritable pouvoir à la CNIL", suggérait le blog militant et hacker-friendly Reflets.
Gilles Babinet ?, ancien président du CNNum, déclarait : "Maintenant, au vu des défis à relever, il faut espérer la création d'un ministère de la compétitivité: travail, enseignement supérieur, recherche, industrie".
Certains étaient, sans surprise, focalisés sur l'avenir d'Hadopi. Comme Marc Rees de PC Inpact, fidèle à son combat : "Et maintenant l'angoisse : l'acte II de l'exception culturelle", ou l' hacktiviste Paul Da Silva : "Sur le point des libertés, fondamentales et sur internet, on verra... mais le changement apparait déjà comme un début de solution pour moi. Hadopi on verra ce que ça va donner... mais ce sera plus simple à dézinguer maintenant..."
Qui au numérique ?
Enfin, une des grandes questions déjà abordées hier soir sur Twitter concernait la désignation du futur secrétaire d'Etat (ou ministre ?) du numérique. Deux noms circulent, ceux de Fleur Pellerin et Aurélie Filipetti, qui conseillaient François Hollande pendant sa campagne sur les sujets liés au numérique et à la culture. Fleur Pellerin est logiquement celle à qui l'on pense le plus. RTLFrance a rapporté ces propos de l'intéressée : "@fhollande est très taiseux sur le sujet mais si on me propose d'être ministre j'accepterai bien volontiers". Reste à savoir comment sera organisée cette fonction au sein du gouvernement à venir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire