jeudi 10 mai 2012

Free Mobile et iPhone 5 : les « révélations » du PDG d'Orange Dans un entretien à L’Express, Stéphane Richard évoque une possible entente avec SFR et Bouygues pour contrer Free et révèle l'arrivée de l'iPhone 5.


ous sommes prêts à [partager notre réseau, ndlr] en France avec SFR et/ou Bouygues dans la 4G, mais tous deux semblent réticents pour le moment. » Si ce n’est pas un appel du pied à ses concurrents pour s’opposer à Free, comment qualifier cette phrase tirée d’un entretien de Stéphane Richard, le patron d'Orange/France Télécom, àL’Express ? Depuis l’arrivée de Free Mobile, les opérateurs téléphoniques français vivent des heures difficiles.

Arrivée de Free : « Le choc a été violent »

Si Bouygues s’en tire plutôt mieux que prévu, SFR et Orange semblent être les plus affectés par les forfaits illimités et sans engagement. Ce lancement a coûté sa place de PDG à Franck Esser chez SFR. Chez Orange, les choses n’en sont pas là, mais les pertes ne sont pas anecdotiques. Difficile de ne pas tenir compte des 800 000 clients qui ont rejoint le nouvel opérateur. Au total, depuis janvier dernier, Orange reconnaît la perte de 2,3 millions de clients, malgré 1,7 million de nouveaux abonnés.
« Bien sûr, le choc a été violent », reconnaît Stéphane Richard, qui modère en précisant qu’il« ne trouve pas ce succès surprenant quand on regarde, d'une part, le poids de Free dans l'Internet fixe et, d'autre part, ce que l'on a connu dans d'autres pays où nous avons vécu l'arrivée d'un quatrième acteur. Free détient un parc de 4,7 millions d'abonnés à Internet, qui bénéficient d'une offre très alléchante pour passer au mobile ». Il précise aussi que les deux tiers des clients perdus pour Free disposaient d’une Freebox pour mieux mettre en doute la suite : « Il n'est pas étonnant qu'il ait "vendangé" très rapidement les "Freenautes". Reste à savoir, après cette première prise de guerre, si ce nouvel entrant sera capable de recruter au-delà de sa communauté. »

Prudence sur l’IPhone 5

Optimiste, Stéphane Richard prévoit un retournement de situation, « Des éléments vont venir freiner cette érosion : l'explosion de l'Internet mobile et l'arrivée de nouveaux smartphones. »S’il pense au Galaxy S III, il évoque surtout l’iPhone 5. Rentrant d’un voyage aux Etats-Unis, où il a rencontré Tim Cook (patron d’Apple), le PDG d'orange ne donne aucun détail sur les caractéristiques du prochain smartphone.
Il se contente de dire que son entreprise le proposera à ses clients : « Nous aurons l'iPhone 5, mais je ne peux pas vous révéler la date de son lancement en France. » En fait, cette prudence est nouvelle, car le patron nous avait habitués à d’autres révélations. En septembre 2011, il avait révélé sur BFM Business l’arrivée de l’iPhone 5 pour le mois d’octobre. Il avait presque raison puisque l’iPhone 4S, et non le 5, a été présenté au public début octobre. Apple n’avait pas apprécié.
En 2010, c’est sur Europe 1 qu’il dévoilait à Jean-Pierre Elkabbach, avant qu’Apple ne l’annonce, le lancement de l’iPad avec quelques détails : « Bien sûr ! Ils [nos clients] en bénéficieront d’autant plus facilement qu’avec la webcam on pourra transmettre de l’image en temps réel. On va moderniser ce visiophone, qu’on a connu il y a quelques années, et que là aussi, la taille et la qualité du réseau, que nous avons mis en place au service des Français, permettront à ces nouveaux usages de se développer partout. » A l’époque, ces révélations n’avaient pas été du goût de Steve Jobs. Visiblement, le message est passé.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire