mercredi 9 mai 2012

Sanction véhicules polluants: inquiétudes


L'association 40 millions d'automobilistes a dénoncé aujourd'hui, dans un communiqué, les conséquences sociales sur les personnes les plus modestes de la classification publiée hier au Journal Officiel des automobiles anciennes qui pourraient se voir restreindre les accès au centre-ville dans certaines villes tests.

Les "Zapa", zones réglementées pour améliorer la qualité de l'air, doivent être expérimentées à partir de 2012 et durant au moins trois ans dans huit agglomérations volontaires: Paris, Saint-Denis, Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Nice et Aix-en-Provence.

L'arrêté publié mardi classe en cinq groupes les véhicules à moteur en fonction de leur niveau réglementaire d'émission de gaz polluants et de particules, et les communes pourront choisir ceux auxquels l'entrée dans leur centre-ville est interdite.

Le texte rentrera en vigueur après publication d'un décret "que le gouvernement actuel nous avait promis pour le premier trimestre 2013", a déclaré à l'AFP le président de 40 millions d'automobilistes, Louis Derboulle.

"Si les communes concernées choisissaient le scénario le moins contraignant, toutes les voitures particulières immatriculées avant le 1er janvier 1997 seraient interdites de circulation, cela représente plus de 3 millions de véhicules au niveau national", estime l'association.

"Les collectivités pourront cependant aller beaucoup plus loin puisque l'arrêté leur donne la possibilité d'étendre le dispositif à tous les véhicules aux normes Euro IV et antérieures, soit plus de 17 millions de véhicules" ajoute l'association.

"Le projet Zapa donne une trop grande liberté aux huit communes souhaitant restreindre l'accès à leur centre-ville car le propriétaire d'une 2CV habitant cette zone pourrait se voir interdit de circuler", ajoute M. Derboulle, qui estime qu'il serait plus sage d'aider les propriétaires de véhicules anciens à s'équiper en matériel anti-pollution.

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