jeudi 10 mai 2012

Hollande poursuit ses consultations avant de rencontrer Merkel


La mobilisation des fonds structurels européens, le renforcement des moyens de la Banque européenne d'investissement (BEI) et la possibilité d'emprunts obligataires à l'échelle européenne afin de faciliter le financement privé de grands projets, trois de ses revendications, sont déjà acceptées.
Seule la mise en place d'une taxe sur les transactions financières au niveau européen fait débat, Londres y étant opposé.
Mais au-delà du contenu, c'est la volonté affichée de François Hollande de renégocier le traité pour y ajouter des mesures de stimulation de la croissance qui suscite le plus de tiraillements entre le président-élu et son homologue allemande.
Angela Merkel exige que le traité budgétaire, qui prévoit des sanctions contre les pays qui laissent dériver leurs déficits et une "règle d'or" d'équilibre budgétaire, soit ratifié tel quel comme un préalable à toute autre mesure.
Après avoir insisté sur le terme "renégociation" pendant sa campagne électorale, François Hollande a semblé envisager un compromis entre les deux tours de la présidentielle en disant que cette renégociation faisait partie de la négociation.
En clair, un texte séparé sur la croissance pourrait convenir au nouvel exécutif français.
Mais des voix au Parti socialiste continuent de s'élever pour maintenir l'exigence d'une renégociation, évoquant même la nécessité de faire plier l'Allemagne.
"Il y a un rapport de force", a déclaré jeudi Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste. "Mais que Mme Merkel a voulu elle-même, elle qui a anticipé la date de ratification (du traité budgétaire par le) parlement allemand", a-t-il dit.
"(François Hollande) ne changera pas de position pour la simple et bonne raison qu'il a un mandat du peuple français", a ajouté sur BFM TV et RMC ce représentant de l'aile gauche du PS. "Ne doutez pas de la détermination de François Hollande." 

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